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Neurolinguistique et Physique Fondamentale

Physique fondamentale

Présentations et autres articles publiés


38 % d'adultes illettrés au Québec en 1994 => 50% en 2003 => 53% en 2013

(60 % dans certaines régions du Québec en 2021)

Au Québec, selon les chiffres 1994 de l'OCDE, 38% de la population adulte était considérée analphabète ou illettrée à divers degrés, soit 2 millions de personnes âgées de 16 à 65 ans sur une population totale d'alors d'environ 7 millions, avec une proportion plus élevée dans le groupe âgé de 16 à 25 ans, ce qui indiquait que le problème allait en s'aggravant.

Effectivement, en 2003 (9 ans plus tard), un taux de 50% de la même population agée de 16 ans ou plus, était maintenant considérés fonctionnellement illettrés à divers degrés par l'OCDE, soit une augmentation de 12%, selon une Enquête internationale sur l'alphabétisation et les compétences des adultes: "International Adult Literacy and Skills Survey" (IALSS).

En 2013, ce taux avait grimpé à 53%. Enfin, en 2021, on parle d'un taux aussi élevé que 60% dans certaines régions du Québec, toujours dans la population adulte de 16 à 65 ans.

La cause de cette dégradation constante

Quelle serait donc la cause de cette chute constante du niveau des connaissances de notre population qui prive tant de nos concitoyens de tout accès au moindre travail qui exige le niveau minimal d'autonomie en lecture ?

Cette cause a été identifiée et médiatisée en 1999, sans susciter le moindre intérêt de la part de l'élite intellectuelle de la province et plus spécifiquement de la part des autorités politiques et éducatives, ce qui est encore le cas en cette fin d'année 2021, comme en témoigne le résultat d'une nouvelle tentative de sensibilisation.

En résumé, lors de la réforme Parent des années 1960, on a cessé d'exiger l'apprentissage du français jusqu'à l'autonomie en lecture dès la première année du primaire, qui était obligatoire et très étroitement surveillé avant la réforme, ainsi qu'une maîtrise plus avancée ensuite, dorénavant délaissée. S'ensuivit des générations d'enfants aux connaissances approximatives en français dont furent issus dans les années 1980 les premières générations d'enseignants aux français tout aussi approximatif, incapables de comprendre et d'enseigner les grands classiques de la littérature et d'expliquer notre histoire, ce qui conduisit à la disparition de ces cours jugés dorénavant trop difficiles, y compris celui de l'histoire de notre peuple, une situation qui n'a fait qu'empirer par la suite.

Perspective historique

Selon les chiffres de 1994 de l'OCDE, depuis les années 1970, le taux d'illettrisme fonctionnel aurait progressivement augmenté au fil du temps dans la province de Québec pour atteindre le niveau alarmant de 34% de la population adulte âgée de 16 à 65 ans, dans une province où tous les enfants devaient obligatoirement savoir lire de façon autonome à la fin de la première année du primaire dans les années 1950, sous peine de devoir redoubler le programme de la première année avant de passer en deuxième année, et où la scolarisation est obligatoire jusqu'à l'âge de 16 ans depuis les années 1960, conditions en dépit desquelles une proportion en croissance si constante de notre population aboutissait illettrée.

En conséquence de l'inquiétude générée par la prescription croissante de psychostimulants pour traiter les problèmes d'apprentissage des enfants, qui abandonnaient l'école en nombres croissants avant la fin du cours secondaire sans même savoir lire correctement, une étude sociologique approfondie fut entreprise dans la deuxième moitié des années 1990 pour identifier la cause de cette dégradation incontrôlée de la qualité l'enseignement du français dans la communauté canadienne-française de la province de Québec, une dégradation qui, de toute évidence, pouvait être la conséquence de la mauvaise qualité de cet enseignement.

La version livre de poche de l'étude, intitulée Élite en faillite/ Our Bankrupt Elite fut publiée en 1999, complémentée par une opération de sensibilisation systématique dans l'ensemble des facultés d'éducations des universités québécoises ainsi qu'auprès du Ministre de l'éducation d'alors, sans susciter le moindre signe d'intérêt.

La preuve évidente de cette indifférence est le fait que la tendance chronique à la dégradation du niveau de littératie fonctionnelle s'est poursuivie sans relâche pour finalement atteindre avec le temps, le niveau à peine croyable de 53 % de la population adulte de la province de Québec en 2013, toujours selon les chiffres de l'OCDE, apparemment sans aucune indication que des mesures radicales ne soient mises en oeuvre ou aient même été envisagées pour inverser cette tendance négative.

Au Canada, l'éducation relève entièrement de la compétence des provinces, ce qui signifie que chaque province a développé son propre système d'éducation. L'étude sociologique réalisée dans les années 1990 concerne donc exclusivement l'évolution du système éducatif de la province de Québec, de sorte que la dégradation observée ne s'applique en aucun cas aux communautés canadiennes-françaises des autres provinces canadiennes.

Le système d'éducation du Québec était unique en Amérique du Nord avant la réforme des années 1960 en ce sens que, contrairement aux systèmes d'éducation des autres provinces canadiennes qui étaient fondés sur les méthodes d'enseignement universitaires traditionnelles des communautés anglo-saxonnes, il était le résultat d'une tradition locale qui avait évolué au cours des 350 années précédentes et qui était fondée sur des méthodes d'enseignement traditionnelles entièrement d'inspiration européenne. Ces méthodes d'enseignement ont également servi de modèle pour les systèmes d'éducation des communautés canadiennes-françaises dans les autres provinces canadiennes, étant donné que de nombreux enseignants de ces communautés sont venus recevoir leur formation dans les écoles normales du Québec, ce qui a contribué à l'uniformisation et au maintien de la culture canadienne-française dans tout le pays.

Ce système était géré par une élite spécialisée au niveau de la maîtrise en pédagogie de l'éducation, formée dans un système de type européen distinct du réseau universitaire nord-américain, qui formait depuis des générations les enseignants de terrain dans un réseau d'écoles normales où l'importance d'un apprentissage correct et en temps voulu de la langue maternelle était considérée comme primordiale pour tous les enfants. Ces enseignants de terrain veillaient donc, sous la supervision d'inspecteurs nommés par les écoles normales, à ce que tous les enfants apprennent à lire jusqu'à l'autonomie au cours de la première année de l'école primaire afin qu'ils n'éprouvent aucune difficulté à apprendre toutes les autres matières en raison d'une maîtrise insuffisante de leur langue maternelle.

Dans un souci d'harmonisation et d'intégration du système éducatif de la communauté canadienne-française du Québec au système universitaire francophone du Québec, qui ne comprenait pas à l'époque de Faculté des sciences de l'éducation, de telles facultés furent créées dans les années 1960 par des universitaires d'origines diverses qui n'étaient pas issus de l'élite québécoise de l'époque spécialisée en pédagogie et qui formaient traditionnellement les enseignants de terrain dans la province.

Cette élite fut alors libérée de la responsabilité de la formation des enseignants de terrain, et la plupart d'entre eux furent invités soit à prendre leur retraite, soit à devenir enseignants de terrain, et toutes les écoles normales furent fermées sans que leurs programmes et méthodes de formation d'enseignants éprouvés soient importés dans les nouvelles facultés d'éducation, et apparemment sans que ces universitaires, nouveaux venus dans le domaine de l'éducation, soient suffisamment familiarisés avec les connaissances traditionnelles en pédagogie fournies dans le réseau universitaire anglo-saxon du reste du Canada.

Cette nouvelle élite éducative, désormais chargée de gérer le système éducatif de la communauté franco-canadienne du Québec, dirigée par un ministère de l'Éducation nouvellement créé, n'a malheureusement pas réalisé la nécessité de continuer à enseigner la lecture à tous les enfants jusqu'au niveau d'autonomie dès la première année du primaire afin de leur faciliter l'apprentissage ultérieur de toutes les autres matières, ce qui était mandaté et étroitement supervisé avant la réforme.

L'indifférence manifestée par la communauté éducative québécoise à l'égard de l'étude sociologique de 1999 est à l'origine du projet de recherche en neurolinguistique générale qui a conduit à la publication officielle de livres et d'articles, qui donnent un aperçu général des recherches déjà publiées formellement dans les années 1960 sur la pensée conceptuelle, et qui confirmaient déjà la nécessité de cet apprentissage en temps opportun de la langue maternelle afin que tous les enfants atteignent un développement intellectuel optimal, c'est-à-dire des conclusions sur la pensée conceptuelle maintenant confirmées par les connaissances fonctionnelles nouvellement acquises sur le cerveau, maintenant rendues disponibles au moyen d'appareils modernes de résonance magnétique (fMRI) et d'EEG.

L'objectif de ce projet était de mettre à la disposition des communautés d'enseignants, qui ne sont peut-être pas encore conscients de la nécessité d'un apprentissage précoce de la langue maternelle par tous les enfants, un vaste ensemble de références à des recherches concluantes de longue date dans ce domaine, qui ne sont actuellement pas suffisamment référencées dans la communauté internationale en raison du fait que les principaux documents de recherche et ouvrages connexes n'ont toujours pas été traduits en anglais, qui est actuellement la langue de communication générale dans la communauté scientifique.

Conclusion de l'étude sociologique

Il est constamment observé que lorsque les enfants sont correctement formés à la lecture avant l'âge de 7 ans, ils ont généralement tendance à demeurer calmes par rapport à la norme de leur âge, conformément aux conclusions de Chauchard, Doman, Dodson & Durkin, et enfin de Piaget, parce qu'ils pensent et analysent de plus en plus clairement à mesure qu'ils maîtrisent avec plus de raffinement le langage avec lequel ils pensent, et deviennent ainsi progressivement mieux équipés pour comprendre et contrôler la complexité croissante des défis auxquels ils sont confrontés en grandissant.

On peut observer qu'une pratique prometteuse est actuellement mise en place dans certaines communautés qui s'avère répondre positivement à ce problème dans la province voisine de l'Ontario, ainsi qu'en France, où cette méthode est introduite à partir de l'âge de trois ans.

Dans des classes adaptées, les jeunes enfants sont progressivement initiés aux premiers rudiments de la lecture comme s'il s'agissait d'un jeu, car l'apprentissage précoce de la lecture est l'incitation la plus efficace pour que les enfants prennent goût à la lecture et acquièrent finalement une large base de connaissances générales, processus nécessaire au développement d'une conscience sociale chez un nombre suffisant de personnes pour faire une différence dans nos sociétés.

Cette approche systématique devrait permettre à nos sociétés de s'améliorer à moyen terme.

Pourquoi la Réforme Parent fut-elle si dommageable

En résumé, l'étude sociologique de 1999 révèle que le Ministère de l'éducation du Québec qui fut créé dans les années 1960, dirigé par une élite anonyme apparemment peu informée des pratiques saines d'éducation, s'improvisa spécialisée en éducation, et fit cesser l'enseignement de la langue maternelle jusqu'à une autonomie minimale en lecture qui était précédemment obligatoire dès la fin de la première année du primaire, et étala arbitrairement cet apprentissage sur les trois premières années du primaire, malgré qu'il était déjà scientifiquement établi que l'atteinte de ce niveau d'autonomie en lecture devient beaucoup plus difficile passé l'âge de 7 ans, dû à un processus de maturation physiologique irréversible (myélinisation des zones verbales du cerveau) qui se produit chez tous les enfants vers cet âge de 7 ans, ce qui rend d'autant plus difficile l'amélioration subséquente de l'ensemble des habiletés verbales dont le seuil d'aisance minimale n'a pas été atteint avant cette échéance.

La conséquence de leur décision fut une augmentation constante par la suite du taux d'illettrisme fonctionnel dans la population adulte de la province de Québec, qui atteignit le niveau à peine croyable de 53 % de la population en 2013. En parallèle, il fut observé une augmentation constante de prescription de médicaments psychostimulants pour contrôler des comportement qui étaient déjà connus, dans les milieux véritablement informés, pour se manifester chez les enfants qui n'atteignent pas une maîtrise suffisante de leur langue en temps voulu, sans aucune indication que des mesures radicales ne soient mises en oeuvre, ou soient même envisagées, pour inverser ces taux de dégradation.

Apparemment complètement inconscients des difficultés de compréhension que provoque chez les enfants une maîtrise insuffisante en temps voulu de toutes les habiletés langagières, mais percevant que de moins en moins d'élèves réussissaient leur apprentissage, ces pédagogues anonymes n'ont rien trouvé de mieux à faire pour rétablir les taux de réussite, que de progressivement diminuer le niveau de difficulté des examens de passage, même, comble de l'absurde, pour le niveau même de maîtrise de la langue, et de diminuer le contenu des cours jugés trop difficiles à enseigner en connaissances générales au niveau secondaire.

Le résultat au fil du temps fut que les générations suivantes d'enseignants, issues de ce système défaillant, encore moins informés et ne maîtrisaient pas suffisamment leur langue maternelle pour bien l'enseigner, ont commencé à former les générations suivantes d'enfants. C'est d'ailleurs ce qui attira l'attention du présent auteur dans les années 1990, lorsque nous avons reçu une courte note de l'enseignante de notre fille remplie de fautes d'orthographe.

À bout de ressources pour faire augmenter le taux de réussite, étant donné leurs connaissances limitées en pédagogie, ces pédagogues anonymes n'ont rien trouvé de mieux à faire pour résoudre le problème que de finalement éliminer du cursus du niveau secondaire d'autres matières jugées trop difficiles, comme la littérature classique et l'histoire de notre peuple, deux des piliers de notre culture canadienne-française, la faisant s'étioler au fil du temps jusqu'au point où les dernières générations de notre peuple ont à peine conscience de leur histoire et de leur propre culture.

Ces pédagogues anonymes furent éventuellement remplacés par de nouveaux venus anonymes éduqués dans le système défaillant que leurs prédécesseurs avaient mis en place, d'où sont maintenant issus génération après génération d'une nouvelle élite aux connaissances générales insuffisantes pour que se développe chez eux une conscience sociale et une compétence suffisante pour une gestion rationnelle des affaires publiques. C'est ce qui explique d'ailleurs aussi, que dès la fin des années 1990, plus personne, dans cette élite peu informée maintenant aux commandes de tous les leviers, n'était à même de comprendre et de réagir aux signaux d'alarme donnés par le Rapport d'enquête de Cohen et al. et par l'étude sociologique menée en parallèle, lors de leur publication en 1999.

Comble de l'inconscience, 20 ans après la publication du rapport d'enquête de Cohen et al. et de l'étude sociologique parallèle, soit 60 ans après la réforme improvisée de notre système d'éducation, notre Ministre de l'enseignement supérieur s'apprête maintenant à interdire l'enseignement de l'histoire de la civilisation occidentale, dernier pilier restant de notre culture.

Historiquement, notre élite n'est pas la première à commettre un tel suicide culturel en privant leur élite d'un enseignement structuré de leur histoire et d'un bagage de connaissances générales et philosophiques qui seul permet de développer une capacité d'analyser et gérer convenablement les problèmes sociétaux d'ampleur plus ample que ceux du quotidien des individus.

Les Romains nous avaient déjà tracé la voie en interdisant l'enseignement de la science héritée des Grecs, ce qui rappelle cet énoncé de George Santayana dans The Life of Reason, Vol. 1, 1905 : "Ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le répéter".

La qualité de l'enseignement se dégrada par la suite dans l'Empire romain au point qu'éventuellement plus personne ne recevait une éducation suffisante pour permettre toute planification efficace à long terme et à grande échelle, et une gestion rationnelle des affaires publiques. L'Empire se déstructura ensuite progressivement sous le regard indifférent de ceux qui se glorifiaient de faire partie de "l'élite" de l'Empire.

Les conséquences

Au Québec, la capacité à gérer intelligemment les affaires publiques a tellement diminué depuis 40 ans dû à un trop faible niveau de connaissances générales dans l'élite de la province qui la prive d'une capacité rationnelle d'appréhender et gérer adéquatement les problèmes sociétaux, que sauf pour les rares individus qui s'intéressent naturellement à ces problèmes, à tous les niveaux décisionnels de la structure gouvernementale, de nombreux gestionnaires en place en sont réduits à gérer tous les cas à l'aveugle, en suivant leur guide de règlementation et procédures générales de la manière la plus minutieuse possible, sans égard aux particularités de chaque cas, de manière à se décharger de toute responsabilité pour les conséquences négatives de certaines de leurs décisions, qui peuvent être particulièrement désastreuses dans les domaines qui concernent les plus vulnérables, comme la santé et de la protection des enfants.

Lorsque des signaux d'alarmes sont lancés par les personnes conscientes de problèmes en évolution qui sortent du cadre étroit des procédures qui les sécurisent, ces gestionnaires n'offrent généralement que silence ou réponses non-engageantes à ces signaux, et maintiennent envers et contre tout sens commun des situations qui sont devenues inacceptables pour leurs victimes au lieu de référer le problème au palier supérieur qui aurait autorité pour intervenir, ce qui bloque constamment la chaine de communication et de décisions du haut en bas de la structure de gestion.

Certains drames récents amplement rapportés dans les média locaux en font d'ailleurs péniblement foi. Par exemple, dans les 2 premiers mois de la pandémie, dans certains hôpitaux de soins de longue durée, des milliers de personnes sont mortes de la covid-19 (environ dix fois plus que dans les provinces voisines), ou pire encore, de faim et de soif, abandonnés à leur sort par un personnel qui fuyait les lieux, sans que personne dans la structure de gestion ne réussisse à alerter les plus haut niveaux décisionnels, jusqu'au jour où un journaliste documente publiquement l'hécatombe hors de contrôle dans un journal local.

Autre cas de négligence, tellement inqualifiable que l'on ose à peine y croire, d'une petite fille de 7 ans, dont il est interdit sous peine de poursuite légale de publier le nom, retrouvée un matin morte étouffée d'avoir été complètement enveloppée avec du ruban adhésif, après avoir été maltraitée pendant des années. Heureuse dans les premières années de sa vie alors qu'elle vivait chez sa grand-mère, elle fut confiée de force ensuite par les autorités à des personnes qui apparemment ne l'aimaient pas, une garde maintenue même après que l'une d'entre elles fut trouvée coupable de voies de faits graves à son endroit alors qu'elle n'avait que 5 ans. Aucun des signaux d'alarmes lancés par des personnes inquiètes, et même perçus directement, n'ont suscité la moindre réaction d'aide de la part des autorités pour cette petite fille, qui, amaigrie et semblant constamment affamée, fouillait les poubelles à l'école vers la fin de sa vie à la recherche de nourriture, au su et au vu des autorités immédiates.

Quelques cas du côté des situations chroniques, qu'aucun décideur ne semble en position d'aider à redresser: Depuis des décennies, une nourriture tellement déficiente et peu ragoutante est servie dans certains hôpitaux de soins de longue durée que souvent les patients ne peuvent se résoudre à la manger, ce qui les conduit progressivement et inexorablement vers un état de malnutrition chronique. Du côté de la population générale, des centaines de milliers de personnes n'ont plus accès à un médecin dans le système public, ni même aux soins d'urgence immédiats dans de nombreux hôpitaux à moins d'avoir les moyens d'aller au privé ou d'aller se faire soigner hors de la province. Bref, la structure de gestion générale est devenue tellement déficiente dans tellement de domaines qu'elle est maintenant l'objet de dénonciations presque quotidiennes dans les média.

Soixante ans après la réforme des années 1960 donc, force est de constater qu'après l'enthousiasme des premières années, suscité par les bénéfices attendus mais jamais concrétisés de cette réforme improvisée, l'ensemble de l'élite politique et intellectuelle de la province de Québec, avec la collaboration indifférente des syndicats d'enseignants, est rapidement devenue complètement indifférente à la qualité de l'éducation de sa propre relève, avec les résultats qui peuvent maintenant être observés.

En 2021, on entend maintenant parler d'un taux d'illettrisme atteignant les 60% dans certaines régions du Québec, sans qu'aucune prise de conscience ne soit perceptible dans les milieux éducatifs, ni même dans les milieux politiques, de l'urgence d'agir et que la solution à cette situation catastrophique pour la survie notre culture passe obligatoirement par un apprentissage conséquent de toutes les habiletés verbales en temps voulu, c'est-à-dire avant l'âge de 7 ans pour tous les enfants.

Ce qui se passe au Québec dans le domaine de l'éducation devrait être un avertissement pour toutes les sociétés tentées de négliger l'enseignement adéquat de la langue maternelle jusqu'à un niveau d'autonomie minimale en temps voulu, c'est-à-dire au plus tard dans la première année du cours primaire, et de favoriser une spécialisation hâtive au détriment de l'enseignement d'une base de connaissances générales étendue au secondaire.

Ce projet de recherche met maintenant à la disposition de la communauté éducative l'ensemble des recherches qui confirment les bénéfices d'un apprentissage précoce de toutes les habiletés langagières.


Toutes les publications du projet "Neurolinguistique générale" sont disponibles ici:

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